« Un anti-paysan » épinglé à Hillion

Renvoi d’ascenseur. Le syndicat FDSEA/JA a vérifié les installations privées du militant écologiste André Ollivro, situées en bordure de rivage à Hillion. Il constate une infraction à la loi Littoral.

Une centaine de personnes s'est rendue à la plage de la Grandville à Hillion pour une vérification de la parcelle N° 55 section ZC, propriété de Mr Ollivro, située en front de baie de Saint-Brieuc.Emmanuelle Le Corre « Un anti-paysan » épinglé à Hillion

 « André Ollivro a pris l’habitude de visiter les élevages, lors des enquêtes publiques. Aujourd’hui, ce sont les agriculteurs qui viennent vérifier ses installations ».

Mercredi 19 décembre, une centaine de sympathisants à l’appel de la FDSEA/JA s’est rendue à la plage de la Grandville à Hillion, où André Ollivro, ex porte-parole de « Halte aux marées vertes », est propriétaire d’un terrain.

L’équipe syndicale, qui avait balisé un parcours autour du terrain, a invité les manifestants à vérifier si le champ d’application de la loi Littoral était respecté dans ce cas présent. L’opération de repérage s’est déroulée dans le calme en bordure de la baie de Saint-Brieuc. Sur le terrain, des structures légères (caravane, mobil-home, chalet…) côtoient un panorama magnifique. « Nous nous interrogeons quand nous voyons toutes ces installations sur un site remarquable comme celui-ci. La situation est-elle normale ? Non », annonce Didier Lucas, président de la FDSEA 22. « Le règlement du plan d’occupation des sols précise qu’en zone NDL, en dehors des espaces urbanisés, les constructions et les installations de toute nature sont interdites dans la bande des 100 m ».

La maire interpellée

Pour le syndicat agricole, ces aménagements dans une zone extrêmement sensible aux algues vertes, « n’est pas conforme à la déontologie d’une personne qui ose donner des leçons sans lui-même montrer l’exemple. Ces militants devraient être irréprochables, exemplaires et oeuvrer personnellement dans ce sens ».

Excédés par les attaques d’André Ollivro, notamment lors des procédures d’enquête publique, les professionnels agricoles ont donc décidé de réagir en interrogeant la maire d’Hillion, Yvette Doré. Dans un courrier, ils la questionnent sur la légalité de la présence de ces installations mais aussi sur les conditions d’assainissement ou les éventuelles dérogations accordées. Selon la réponse de la maire, FDSEA et JA pourraient engager des actions en justice.

« Nos ennemis se ne sont pas les écologistes car avec eux il est possible de discuter. Là, on a affaire à un anti-paysan », conclut Gildas Alleno, vice-président JA22.

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